Bio-énergies

Energie


Les bio énergies: Le solaire, les biocarburants, la biomasse et la valorisation des déchets
Presque tous les scientifiques s'accordent à dire depuis trente ans que le basculement climatique est quelque chose de sérieux. Tous les magazines en ont parlé au moins une fois.

Nous sommes conscients des dangers auxquels nous nous exposons, et nous en connaissons les causes. Plus de 70 % de la consommation énergétique mondiale est tirée des énergie fossile quand 0,2 % seulement est fourni par le soleil. On libère 7,2 tonnes de C02 (dioxyde de carbone) par an dans l'atmosphère, ce qui représente plus d'une tonne par personne ! Les forêts et les océans ne suffisent plus à les réabsorber, c'est donc 3,2 tonnes de C02 ainsi que d'autres gaz qui s'accumulent chaque année créant l'effet de serre. Le soleil fournit trois cents fois plus d'énergie à la planète que ce que nous (sur)consommons actuellement. Il est urgent d'associer une baisse de la consommation énergétique à un développement des systèmes alternatifs tels que les biocombustibles (biogaz, huiles végétales et pourquoi pas hydrogène). Pour l'automobile, multiplions le covoiturage, les voitures à air comprimé ou électriques (mais pas nucléaire s'il vous plaît) ou hybrides avec des biocarburants.

Pour l'habitat, efforçons-nous de construire avec de meilleures expositions, et de meilleures isolations, évitons le gaspillage. Pour l'industrie, et pour la production d'électricité en général, combinons intelligemment tes différents systèmes: solaires, éoliens, et hydrauliques.

Nous présenterons à bord de la caravane un concentrateur solaire parabolique, équipé d'un moteur Stirling au foyer, afin de réaliser une cogénération d'électricité et d'eau chaude au soleil. Cette transformation énergétique a obtenu le meilleur rendement de conversion, tout système confondu.

Par ailleurs nous exposerons un groupe électrogène (moteur à explosion) fonctionnant au tournesol. Il est extraordinaire de penser que les africains pourraient faire tourner certains de leurs moteurs à l'huile d'arachide, ou de palme. La question culturelle reste entière. La filière oléagineuse nous offre la possibilité de produire simultanément de l'huile et des protéines non transgéniques, sous forme de tourteau, pour l'alimentation des animaux. C'est pourquoi nous ferons la démonstration d'une presse à huiles durant le spectacle. En ce qui concerne la biomasse, riche en éléments fermentescibles, à partir desquels on peut envisager une multitude d'applications (valorisations énergétiques, compost pour terres arides, lutte contre les incendies de forêts) et le souci de gérer plus rationnellement les déchets (ménagers et industriels), il sera développé une exposition / conférence sur le sujet "Les biostations d'épuration, ou comment produire eau potable, énergie et fertilisant".
 
 
 


La caravane à l'Ecofestival - Juin 2002

Détail de la parabole solaire 
cogénération électricité / eau chaude

Le Moteur Stirling

Autocuiseur solaire

La bio architecture

Les biomatériaux et leurs mises en oeuvre, les constructions bioclimatiques, les procédés constructifs parasismiques Les matériaux de construction couramment employés depuis environ cinquante ans (parpaing, aciers, béton, bois traités, p.v.c., polyuréthanne, aluminium, peintures...) répondent certes au contingences temps des entreprises et des maîtres d'ouvrage. Seulement ils coûtent très cher à la planète d'une part et à ses habitants d'autre part.La production de tels matériaux demande beaucoup d'énergie. Que ce soit de l'électricité nucléaire (robots, machines outils), avec ses déchets radioactifs, ou des combustions longues (le ciment exige 1400°C) qui libèrent énormément de C02. La pollution et le basculement climatique persistent. L'engouement pour les bois exotiques provoque une accélération de la déforestation des zones tropicales, poumons planétaires, où les autochtones coupent déjà énormément de bois pour les besoins domestiques. Le transport des marchandises (plus 3 % chaque année) ajoute à cela de nombreuses autoroutes gourmandes en énergie, et perdues dans un halo de fumées d'échappements au mépris des sites traversés. Pourtant, l'emploi des biomatériaux diminue considérablement les transports. Par expérience, une construction revient trois à quatre fois moins cher au maître de l'ouvrage si les matériaux (le sable, la terre, les pierres, le bois, les fibres, l'eau) sont prélevés sur le site.

Si l'on veut réellement gagner du temps et de l'argent et non perdre sa vie à la gagner, la construction en paille permet à tout profane de bâtir un mur épais très bon isolant d'un coup d'un seul. La bio architecture se doit de limiter les transformations excessives (hautes cuissons, usinages...) et les investissements lourds (usines de productions, de transformations, ou de traitements, laboratoires de chimie, hauts fourneaux...). Les bioconstructions, ne sont pas montées en agglomérés collés au mortier de ciment. La bonne pierre est placée au bon endroit, tout juste calfeutrée à la terre et rejointoyée au mortier de chaux maigre pour éviter les infiltrations d'eau ou d'air. Au niveau mondial, trois quart des maisons sont construites en terre. Ce matériau a perdu sa noblesse aux yeux des constructeurs, pressés par la loi du marché, qui ne savent plus construire comme nos anciens. En fait, il serait beaucoup plus astucieux d'adapter nos outils et technologies aux savoir-faire réellement "traditionnels" pour que les constructions soit plus respectueuses et plus saines. Nombreuses sont les familles atteintes de troubles physiques causés par l'emploi de matériaux pathogènes (colles, vernis, produits de traitement, polymères divers...). Quand la santé va tout va, dit on. Une maison en béton armé est une véritable cage de Faraday, c'est à dire qu'elle modifie considérablement l'ambiance magnétique. La géobiologie, activité vieille comme le monde mais nommée comme telle récemment, constate, interprète et résout ce genre de phénomènes Toutefois des matériaux sains, parabole solaire, capteurs solaires, capteur solaire, malnutrition , boire l'eau de pluie, filtrage eau de pluie, eau chaude solaire, électricité autonome doivent être mis en oeuvre de façon intelligente.

 La bio architecture doit intégrer certes les concepts de biocompatibilité mais aussi de bioclimatismes également, si elle souhaite ardemment lutter contre l'effet de serre et les déchets radioactifs. Aujourd'hui, 60 % de l'électricité française sert à chauffer les habitations.

Les tampons thermiques, les effets de serres, les accumulations de chaleur et les convections naturelles d'air chaud remplacent très bien les chaudières (fuel et gaz), ou les convecteurs électriques. Encore faut-il que les locaux soit correctement exposés.On comprend assez bien qu'un appartement regardant le nord et en plein vent soit difficile à chauffer sans des stratagèmes énergétiques coûteux pour le locataire et pour l'environnement. Un écohabitat est implanté face au sud, sans vis à vis, ni obstacle quelconque au soleil (les arbres à feuilles caduc sont toutefois d'admirables régulateurs saisonniers), il est protégé par des haies ou par le relief et n'offre pas de prise aux vents dominants. Un manteau au nord, et des ouvertures au sud, ainsi que l'accumulation thermique du soleil par des matériaux à forte inertie (pierre, terre...) permet de conserver une ambiance intérieure très chaleureuse. Un petit poêle à bois ou un insert, bien positionné garantit le maintient de la température les jours sans soleil. Cet exemple correspond bien à des latitudes relativement confortables comprises entre 35 et 45 °.

Chaque latitude connaît un habitat adapté à son milieu. C'est pour cela que les danois sont beaucoup plus sensibles que nous à l'emploi de biocombustibles et que les congolais ne font plus attention au soleil. Ceci ne veut pas dire pour autant que nul développement solaire n'est envisageable pour le continent africain, bien au contraire. Les cuiseurs solaires ont un avenir prometteur ainsi que les séchoirs à fruits. La demande est certainement moins grande pour les chaudières, encore que. Une installation thermique génératrice d'électricité peut certainement susciter un grand intérêt et, bien que les moyens technologiques et les habitudes culturelles ne confortent pas cette position, il faut conserver l'objectif en tête et sur le terrain également : Le potentiel local est solaire. Nous ne désespérons pas de rencontrer quelques bons bricoleurs pour aller dans ce sens. Suite aux derniers tremblements de terre qui ont eu lieu en Turquie et plus largement en Asie, l'idée est née de trouver des solutions architecturales pour que les habitats résistent aux effroyables séismes. Tout d'abord, la construction pour tous et par tous afin d'éviter de nouveaux massacres résultant de l'inconscience des constructeurs et donneurs d'ordres locaux. Certaines constructions en béton comportait du sable de mer, qui attaque les aciers mettant ainsi des immeubles entiers en péril. Ensuite, les japonais construisent souvent sur des Silentblocs parasismiques. Cette technologie demeure trop chère pour une large diffusion. Nous avons donc conçu un procédé équivalent, pour de petites constructions d'un niveau, à partir de vieux pneus et de déchets caoutchouc broyés agglomérés au latex naturel. Néanmoins, cela ne dispense absolument pas de respecter les normes en usage concernant les constructions parasismiques (renforcement des points critiques triangulations plus nombreuses...). Le bambou est déjà très présent dans les constructions en extrême orient, et répondrait parfaitement aux contraintes de résistance au tremblements de terre. Nous animerons un grand débat sur les questions de la rénovation écologique et sociale de la ville, ainsique sur les échanges et la solidarité mondiale en ce qui concerne l'habitat. La bio architecture renaissante, a de quoi s'occuper pour un moment.